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Résumé de l'épisode

Au cœur de l’action des défenseurs de l’environnement et des droits humains.

C’est le plus souvent par la nécessité que l’on devient défenseur : pour s’élever contre une injustice concrète, une privation de liberté ou de manifester, la pollution d’un cours d’eau ou la captation des ressources naturelles par une entreprise.

Au sens des Nations unies, le défenseur ne se définit pas par ce qu’il est, ni par son statut professionnel, mais par ce qu’il fait.

Ce podcast donne la parole à celles et ceux qui agissent au quotidien pour défendre leurs droits ou leurs libertés et illustre de façon concrète les dimensions fondamentales d’une action efficace en faveur de la protection de l’environnement et des droits humains.

ONG, citoyens, activistes, journalistes, avocats, lanceurs d’alerte, artistes… Autant de témoignages qui montrent la possibilité pour chacune et chacun de faire bouger les lignes en participant à un mouvement plus grand que soi.

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Animation

Michel Forst, Magali Lafourcade

Réalisation

Leobardo Arango

Production

Amicus radio

Musique originale

Marin Hirsinger

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Le rôle des journalistes dans l’accès à une information fiable

23 novembre 2023 | UNiTerre (Environnement)

Dans la perspective d’une démocratie environnementale, l’accès à une information fiable est un impératif. Le premier pilier de la convention d’Aarhus consacre le droit d’accès à l’information en matière d’environnement. Mais une fois cette information accessible, encore faut-il la rendre compréhensible pour permettre son appropriation par le public et sa participation au processus décisionnel.

Les journalistes ont un rôle clé à cet égard, en raison de leur travail de recherche, d’analyse et de diffusion de l’information. Leurs enquêtes révèlent les pressions des groupes industriels, les stratégies pour semer un doute climatosceptique ou encore les petites et grandes lâchetés des gouvernements. Nombreuses rédactions se sont aujourd’hui dotées d’une charte climat et environnement, pour définir un ensemble de principes et d’exigences dans le traitement de l’information autour de ces enjeux.

Quelles sont les évolutions de la profession pour fournir un traitement de l’information à la hauteur de la crise climatique et environnementale ? Quelles entraves les journalistes peuvent-ils rencontrer dans le cadre de leurs enquêtes ? Comment placer la frontière entre l’engagement et le militantisme ? Enfin, de quels espaces les journalistes disposent-ils pour traiter le champ des solutions ?

Pour en parler, Magali Lafourcade reçoit Stéphane Foucart, journaliste chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier la science de l’environnement et les sciences de la terre.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et enquêtes, et a reçu plusieurs prix pour la qualité de son travail : le prix du journalisme de la Société européenne de météorologie pour trois articles sur le changement climatiques (2015), le prix du journaliste scientifique de l’année de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) avec les félicitations spéciales de l’Association of British Science Writers (juin 2016), le grand prix Varenne de la presse quotidienne nationale, et enfin le prix européen du journalisme d’enquête, avec Stéphane Horel, pour une série d’articles sur les Monsanto Papers, parus dans le journal Le Monde (mars 2018).

Pour aller plus loin :
• Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique

Vous avez entendu :
• Une scientifique allemande de l’organisation Scientist Rebellion

Les différentes catégories de défenseurs de l’environnement

9 novembre 2023 | UNiTerre (Environnement)

La Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme rappelle le droit à chacun à promouvoir et défendre les droits humains et le devoir des États de les protéger.

Pourtant, à travers le monde, les défenseurs de l’environnement sont régulièrement la cible d’États et d’acteurs privés qui tentent de décourager, discréditer et d’entraver leurs actions concrètes.

Pour la seule année 2022, l’organisation internationale Global Witness dénombre 177 défenseurs environnementaux assassinés, soit un assassinat tous les deux jours.

Les rapports des Nations Unies révèlent par ailleurs que les femmes, les enfants et les populations autochtones engagés dans des luttes environnementales sont particulièrement vulnérables à ces menaces.

Pourquoi ? À quelles menaces font-ils face et comment les en protéger ?

Dans ce nouvel épisode d’UniTerre, Michel Forst, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs de l’environnement et Magali Lafourcade, Secrétaire générale de la CNCDH, reviennent sur les différentes catégories des défenseurs de l’environnement, les risques particuliers qui pèsent sur eux, et les mesures spécifiques mises en place pour les protéger.

Vous avez entendu :
• Deux militantes éco-féministes du Bassin du Congo et du Salvador

Van Gogh vs les défenseurs de l’environnement

20 octobre 2023 | L'art au parloir (Arts)

National Gallery de Londres, 14 octobre 2022 : deux militantes écologistes projettent le contenu liquide d’une boîte de conserve sur l’oeuvre « Les Tournesols » de Vincent Van Gogh. « Qu’est-ce qui a le plus d’importance : l’art, ou la vie ? » interrogent-elles alors. Un geste qui s’inscrit dans une longue série d’actions menées par des défenseurs de l’environnement pour alerter l’opinion sur la crise écologique.

Dans cet épisode Léa Delion et Leobardo Arango reçoivent Michel Forst, Rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, Magali Lafourcade, secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), et Nathalie Heinich, sociologue au CNRS spécialisée dans l’art, pour évoquer les liens entre art et environnement.

Juridiquement, qu’est-ce qu’un défenseur de l’environnement ? Et quelle incidence l’art peut-il avoir sur les questions de justice sociale et environnementale ?

Activistes du climat et désobéissance civile

12 octobre 2023 | UNiTerre (Environnement)

On peut considérer que la qualité de la vie démocratique se jauge à l’étendue des canaux légaux de contestation. Dès lors, sous quelles conditions les actions de désobéissance civile pourraient-elle être légitimes ?

Cette question est loin d’être théorique, puisque les actions de désobéissance civile se multiplient, en Europe, comme dans le monde. Ce foisonnement d’actions en marge de la légalité et leurs modalités suscitent parfois l’admiration, mais aussi bien souvent l’incompréhension, voire le rejet.

Elles entrent pourtant en résonance avec des combats passés qui, avec succès, sont parvenus à dénoncer des lois injustes et à susciter des progrès pour les droits de toutes et tous.

Que l’on pense aux actions du mouvement suffragiste au Royaume Uni, à Rosa Parks refusant de céder sa place dans un bus de l’Amérique ségréguée, ou aux 343 femmes françaises qui ont affirmé sur la place publique avoir avorté, on distingue bien la tension entre légitimité et licéité, entre actions individuelles et collectives. Et on mesure aussi le long cheminement pour que, dans la non-violence, des changements profonds surviennent.

On en parle avec Michel Forst, Rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement,  et Magali Lafourcade, Secrétaire générale de la CNCDH.

Vous avez entendu :

• Indigo Rumbalow, activiste Just Stop Oil sur les principes qui guident le choix d’action de désobéissance civile
• The Clock, Thom Yorke, The Eraser, 2006