Episode 1 (1/2): « Une journée particulière d’Ettore Scola : les contextes historique et artistique » (1/4)

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Résumé de l'épisode

La parution de l’ouvrage collectif Une journée particulière, de l’écran à la scène, de l’Italie à la France, dirigé par Diane Bracco et Arnaud Duprat, nous donne l’occasion d’un retour sur cette œuvre emblématique du 7ème art, qui a donné lieu à plusieurs mises en scènes théâtrales, dont la dernière de Lilo Baur en 2023, à partir de l’adaptation de Gigliola Fantoni, traduite en français par Huguette Hatem en 1982.

Si Ettore Scola fait débuter son film par des images d’archives, réalisées par les équipes de l’Institut Luce lors de l’arrivée en train du Führer et de l’accueil qui lui fut réservé par le roi empereur Victor Emmanuel II et le Duce, c’est qu’il souhaitait inscrire sa réalisation dans un contexte historique précis, la journée du 6 mai 1938 à Rome où fut organisée une grande parade en l’honneur de la visite officielle d’Hitler.

La suite du film se déroule dans un immeuble construit en 1933 et inauguré par Mussolini viale XXI Aprile dans le quartier Bologna. Personnage à part entière de ce huis clos romain, car métaphore du fascisme, où vont se rencontrer deux oubliés des festivités Mussoliniennes, Antonietta Tiberi (Sophia Loren) et Gabriele (Marcello Mastrioanni), permettant au cinéaste italien d’interroger la condition des femmes et des homosexuels dans l’Italie des années 1970, tout en l’inscrivant dans un contexte historique tout à la fois daté et intemporel.

Pour aller plus loin:

Bibliographie & Filmographie

  • Una giornata particolare d’Ettore Scola (Italie/Canada, 1977)
  • Diane Bracco et Arnaud Duprat (dir.), Une journée particulière, de l’écran à la scène, de l’Italie à la France, Éditions universitaires de Dijon, 2025, coll. Écritures
  • Jeremy Bentham, PanoptiqueMémoire sur un nouveau principe pour construire des maisons d’inspection et nommément des maisons de force, 1791
  • Catherine Brunet, Le monde d’Ettore Scola. La famille, la politique, l’histoire, Paris, L’Harmattan, 2012, coll. Champs visuels
  • Jean A. Gili, Ettore Scola, une pensée graphique, Centre des arts d’Enghien-les-Bains/Isthme éd., 2007
  • Joëlle Gayot « Laetitia Casta et Roschdy Zem dans « Une journée particulière », une adaptation au théâtre qui pèche par excès de fidélité », Le Monde, 12 décembre 2023

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Animation

Magalie Flores-Lonjou

Invités

Nicolas Thirion, professeur ordinaire à l’Université de Liège

Réalisation

Marin Hirsinger

Production

Amicus Radio

Coordination

Leobardo Arango

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Le couple formé par les écrivains Sandra Voyter (Sandra Hüller) et Samuel (Samuel Theis) vivait depuis un an à la montagne, en compagnie de leur fils Daniel (Milo Machado Graner), malvoyant âgé de 11 ans et de son chien. L’époux retrouvé mort au pied du chalet (chute accidentelle, suicide ou homicide ?), une enquête a été ouverte et Sandra mise en examen jusqu’au procès d’assises qui s’en est suivi.

L’enquête judiciaire et le procès ont pour objet de rechercher les éléments propres à établir le déroulé des évènements, les causalités et au final la culpabilité ou non de l’accusée. Cette vérité judiciaire, qui s’appuie sur des régimes de parole multiples (langues française et anglaise, prose de l’écrivaine, exposés des experts, conversations enregistrées, arguments de l’avocat général, contre-arguments de l’avocat de la défense), à laquelle le verdict parvient ne reflète pas forcément la vérité des sentiments, des relations au sein du couple, et les jurés (tout comme les spectateurs) ont la délicate tâche de forger leur intime conviction après cette autopsie du couple.

Le lendemain de la projection, trois spectateurs se sont relayés au micro d’Amicus radio pour nous livrer chacun leur vision du film.

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L’enquête judiciaire et le procès ont pour objet de rechercher les éléments propres à établir le déroulé des évènements, les causalités et au final la culpabilité ou non de l’accusée. Cette vérité judiciaire, qui s’appuie sur des régimes de parole multiples (langues française et anglaise, prose de l’écrivaine, exposés des experts, conversations enregistrées, arguments de l’avocat général, contre-arguments de l’avocat de la défense), à laquelle le verdict parvient ne reflète pas forcément la vérité des sentiments, des relations au sein du couple, et les jurés (tout comme les spectateurs) ont la délicate tâche de forger leur intime conviction après cette autopsie du couple.

Le lendemain de la projection, trois spectateurs se sont relayés au micro d’Amicus radio pour nous livrer chacun leur vision du film. Dans cet épisode, Magalie Flores Lonjou reçoit Laurent Vidal, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de La Rochelle, président du centre Intermondes-ethnopôle Humanités océanes.