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Résumé de l'épisode

Résumé de l’épisode

La nature a-t-elle des droits? Peut-on criminaliser les atteintes au vivant? Ces questions, qui relevaient du pur débat philosophique il y a encore quelques décennies, se posent désormais aux juristes. Face à la dégradation accélérée de nos écosystèmes, certains plaident pour la reconnaissance d’un nouveau crime, « l’écocide », permettant de poursuivre ceux – décideurs et dirigeants – portant atteinte de façon grave et irréversible à l’environnement. Un tel projet charrie avec lui une rafale de questions, aussi passionnantes qu’abyssales : Suffit-il de rendre le droit plus contraignant pour sauver la planète ? Faut-il reconnaître une personnalité morale au vivant? Peut-on créer un « droit d’ingérence écologique » ? On en parle ici et maintenant.

Invités

Valérie Cabanes est une juriste en droit international spécialisée dans les droits de l’homme et le droit humanitaire, écologiste et essayiste française. Elle est porte-parole du mouvement « End Ecocide on Earth » et également co-fondatrice et présidente d’honneur de l’association « Notre affaire à tous« .

Pour aller plus loin

  • « Crime climatique et écocide : réformer le droit pénal international », in Crime climatique stop ! : l’appel de la société civile, collectif coordonné par Nicolas Haeringer, Maxime Combes, Jeanne Planche et Christophe Bonneuil, Le Seuil, coll. « Anthropocène », 2015
  • Un nouveau droit pour la Terre : pour en finir avec l’écocide, préface de Dominique Bourg, Le Seuil, coll. « Anthropocène », 2016
  • « Préface » et « Le crime d’écocide », in Des droits pour la Nature, collectif sous la direction de Samanta Novella, éditions Utopia, coll. « Ruptures », 2016
  • Homo natura : en harmonie avec le vivant, préface d’Edgar Morin, Buchet-Chastel, coll. « Dans le vif », 2017

Animation

Marie Boëton

Réalisation

Lucien Oriol

Coordination

Camille Blumberg

Musique originale

Didier Riey

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Plus particulièrement, l’apport des associations sur les questions climatiques, environnementales ou de biodiversité est considérable. Elles contribuent à l’élaboration des politiques publiques et font évoluer les lois et les pratiques administratives.

C’est précisément parce qu’elles ont acquis une reconnaissance très forte que ces associations sont de plus en plus menacées par une augmentation des lois répressives et par des restrictions croissantes auxquelles elles doivent faire face.

Dans ce nouvel épisode, Magali Lafourcade et Michel Forst reçoivent Gaïa Febvre, responsable des politiques internationales au sein du Réseau Action Climat afin d’évoquer le rôle particulier de ces organisations, de questionner l’efficacité de leurs actions et de rappeler les menaces qui pèsent sur elles.

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L’occasion de s’intéresser, à travers quatre épisodes, à la bioéthique, et d’interroger les liens qu’entretiennent la science, l’éthique et le vivant.

Comment la bioéthique s’inscrit-elle dans la gouvernance européenne ? Quels liens peuvent être faits entre l’intelligence artificielle et la bioéthique ? Enfin, quelle place accorder à la bioéthique sur les enjeux de santé et d’environnement ?

Dans ce premier épisode, Tania Racho reçoit Maria Fartunova-Michel, maître de conférences en droit public à la faculté de droit de Nancy et titulaire de la chaire Jean Monnet « EUBioethics – Bioéthique et gouvernance européenne», Aurélien Benoilid, médecin neurologue et président du Forum Européen de Bioéthique, et Jochen Sohnle, professeur de droit public à la faculté de droit de Nancy.

Cette émission a été réalisée en partenariat avec l’Université de Lorraine et Les Surligneurs.

Vous avez entendu :
• Extrait du morceau NRSB-11 – Bioethics de Kōzō Fuyutsuki

Le rôle des journalistes dans l’accès à une information fiable

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Dans la perspective d’une démocratie environnementale, l’accès à une information fiable est un impératif. Le premier pilier de la convention d’Aarhus consacre le droit d’accès à l’information en matière d’environnement. Mais une fois cette information accessible, encore faut-il la rendre compréhensible pour permettre son appropriation par le public et sa participation au processus décisionnel.

Les journalistes ont un rôle clé à cet égard, en raison de leur travail de recherche, d’analyse et de diffusion de l’information. Leurs enquêtes révèlent les pressions des groupes industriels, les stratégies pour semer un doute climatosceptique ou encore les petites et grandes lâchetés des gouvernements. Nombreuses rédactions se sont aujourd’hui dotées d’une charte climat et environnement, pour définir un ensemble de principes et d’exigences dans le traitement de l’information autour de ces enjeux.

Quelles sont les évolutions de la profession pour fournir un traitement de l’information à la hauteur de la crise climatique et environnementale ? Quelles entraves les journalistes peuvent-ils rencontrer dans le cadre de leurs enquêtes ? Comment placer la frontière entre l’engagement et le militantisme ? Enfin, de quels espaces les journalistes disposent-ils pour traiter le champ des solutions ?

Pour en parler, Magali Lafourcade reçoit Stéphane Foucart, journaliste chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier la science de l’environnement et les sciences de la terre.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et enquêtes, et a reçu plusieurs prix pour la qualité de son travail : le prix du journalisme de la Société européenne de météorologie pour trois articles sur le changement climatiques (2015), le prix du journaliste scientifique de l’année de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) avec les félicitations spéciales de l’Association of British Science Writers (juin 2016), le grand prix Varenne de la presse quotidienne nationale, et enfin le prix européen du journalisme d’enquête, avec Stéphane Horel, pour une série d’articles sur les Monsanto Papers, parus dans le journal Le Monde (mars 2018).

Pour aller plus loin :
• Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique

Vous avez entendu :
• Une scientifique allemande de l’organisation Scientist Rebellion