Dans la perspective d’une démocratie environnementale, l’accès à une information fiable est un impératif. Le premier pilier de la convention d’Aarhus consacre le droit d’accès à l’information en matière d’environnement. Mais une fois cette information accessible, encore faut-il la rendre compréhensible pour permettre son appropriation par le public et sa participation au processus décisionnel.
Les journalistes ont un rôle clé à cet égard, en raison de leur travail de recherche, d’analyse et de diffusion de l’information. Leurs enquêtes révèlent les pressions des groupes industriels, les stratégies pour semer un doute climatosceptique ou encore les petites et grandes lâchetés des gouvernements. Nombreuses rédactions se sont aujourd’hui dotées d’une charte climat et environnement, pour définir un ensemble de principes et d’exigences dans le traitement de l’information autour de ces enjeux.
Quelles sont les évolutions de la profession pour fournir un traitement de l’information à la hauteur de la crise climatique et environnementale ? Quelles entraves les journalistes peuvent-ils rencontrer dans le cadre de leurs enquêtes ? Comment placer la frontière entre l’engagement et le militantisme ? Enfin, de quels espaces les journalistes disposent-ils pour traiter le champ des solutions ?
Pour en parler, Magali Lafourcade reçoit Stéphane Foucart, journaliste chargé de la couverture des sciences au sein du journal Le Monde, en particulier la science de l’environnement et les sciences de la terre.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages et enquêtes, et a reçu plusieurs prix pour la qualité de son travail : le prix du journalisme de la Société européenne de météorologie pour trois articles sur le changement climatiques (2015), le prix du journaliste scientifique de l’année de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) avec les félicitations spéciales de l’Association of British Science Writers (juin 2016), le grand prix Varenne de la presse quotidienne nationale, et enfin le prix européen du journalisme d’enquête, avec Stéphane Horel, pour une série d’articles sur les Monsanto Papers, parus dans le journal Le Monde (mars 2018).
Pour aller plus loin :
• Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique
Vous avez entendu :
• Une scientifique allemande de l’organisation Scientist Rebellion